Le Pain d’épices, ou pain aux épices, une recette ancestrale… mais surprenante
Avant de penser aux biscuits croustillants de Noël, sachez que le pain d’épices du XVe siècle n’avait ni la forme, ni la texture, ni même parfois le gingembre de notre version moderne.
Loin des figurines à croquer, c’était un mélange dense et sucré à base de mie de pain, miel chaud et épices précieuses. Plus une friandise médicinale qu’un dessert enfantin !
Une histoire complexe et parfumée
L’histoire du pain d’épices est un vrai voyage culinaire à travers l’Europe médiévale :
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En France, on parle de pain d’épices – littéralement “pain aux épices”, un gâteau moelleux plus proche du parkin anglais.
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En Allemagne et Pologne, on trouve les fameux lebkuchen et pierniki, souvent façonnés avec des moules en bois sculptés.
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En Angleterre, les premières recettes sont en réalité des bonbons épicés au miel et mie de pain… parfois sans gingembre du tout !
Les épices utilisées variaient : poivre long, cannelle, clou de girofle, gingembre, macis, et parfois du bois de santal rouge, une poudre rouge servant à colorer.
Une sucrerie… médicinale
Pourquoi un tel foisonnement d’épices ? Parce que dans la médecine médiévale, la digestion était un processus sacré. Inspirés des textes antiques, les médecins recommandaient une séquence précise :
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Ouvrir l’appétit (apéritif avec fruits secs, vin ou sucre)
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Manger chaud et humide (viandes légères, céréales)
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Manger lourd (viandes grasses, fromages)
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Refermer l’estomac avec des digestifs doux et épicés
👉 Le pain d’épices, sucré et très parfumé, jouait le rôle de digestif.
Un soupçon de magie
Au XVIIe siècle, le pain d’épices prend une tournure plus magique et érotique : en Angleterre, on racontait que certaines femmes le donnaient en forme de bonhomme à l’élu de leur cœur, parfumé au gingembre pour raviver son ardeur…
Mais cette tradition inquiète : les Puritains craignent sa ressemblance avec les idoles, et son pouvoir “ensorceleur”.
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